
AVPA: Don Eduardo, Vous êtes l’un des plus anciens membres de l’AVPA. Pouvez-vous nous raconter comment vous êtes rentrés en relation ?
Eduardo Assad: En 2005, je venais de faire l’acquisition d’une finca caféière dans l’état de Veracruz au Mexique. Le Consejo Regulador del Café de Veracruz ayant décidé de participer au concours AVPA de café vert (l’un des premiers, je crois), j’ai envoyé des échantillons et gagné une médaille d’or !
AVPA: Un café qui a effectivement marqué les mémoires ici en France. Cette année-là vous nous avez envoyé un échantillon vraiment extraordinaire…. Et la médaille vous a été utile ?
Eduardo Assad: Oui, il nous a permis que, dans notre propre pays, le Mexique et au niveau international, on reconnaisse la qualité de notre café aromatique produit à Jocutla. Il a également été très utile pour des marchés exigeants comme ceux de Californie ou du Japon.
AVPA: Et vous vous êtes mis à torréfier votre café….
Eduardo Assad: J’avais déjà commencé : le Mexique est un grand pays et la consommation de café y est importante. L’intégration de la valeur ajoutée de la torréfaction était indispensable, compte tenu de la taille de mon exploitation et, sans fausse modestie, de l’excellence de mon café. Surtout à cette époque où les cours du café étaient particulièrement bas ! Nous avons ainsi peu à peu intégré toute la chaîne. Grâce aux médailles AVPA nous nous sommes formés intensivement pour mettre en évidence les propriétés organoleptiques de notre café et qu’ainsi les consommateurs puissent en percevoir les notes sensorielles. Au moment de la torréfaction, vous ne pouvez pas ajouter de la qualité mais obtenir que le café démontre son grand caractère obtenu dans notre plantation par le privilège des conditions agro-climatiques exceptionnelles, fruits de notre forêt mésophylle, de notre position au fond du golfe du Mexique, et d’un sol volcanique particulièrement riche.
AVPA: Et vous allez participer au prochain concours AVPA ?
Eduardo Assad: Oui, avec enthousiasme. J’apprécie profondément la démarche qui donne enfin au producteur la maîtrise du goût final de la tasse réalisée avec son café ! (production du café vert, torréfaction, et choix des paramètres d’infusion) !
Je serai donc présent avec le grand espoir de ramener une ou deux médailles et, peut-être, de démontrer enfin aux français et aux européens que les producteurs ne sont pas seulement bons à produire de la « matière première » !
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